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Téï sous les tilleuls

Teïphot

Maman comblée de 3 grands garçons, 
j'aime broder, tricoter, coudre, cuisiner, les rencontres
et faire plaisir.

Sans oublier Mari chéri

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10 avril 2015

j'y suis allée!

C'est que j'ai failli la louper celle-là! et ça, non, non, non, je ne pouvais pas!

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Parce que le "delit mail" c'était trop drôle, parce que la guerre c'est trop horrible, j'ai tout de suite eu envie de participer à la wool war en répondant à l'appel de madame Delit. J'ai tricoté des sacs et des musettes. Bien-sûr j'avais prévu d'aller voir l'expo au musée de la piscine à Roubaix. Mais, tête de linotte ou peut-être est ce la mémoire défaillante age oblige, ouh lala mon dieu!je n'avais pas retenu la date de fin de l'expo. Heureusement, Petite Chérie number 2 m'a avertie que cela se terminait Le 12 avril. Oh la, mais le 12 avril c'est la semaine prochaine!

Une seule solution: y aller, toute seule, un jour de semaine.

Allez, téï, sois téméraire un peu, après tout, tu es une grande fille!voilà-t-y pas qu'elle se parle toute seule maintenant, le cerveau je vous dis!

Mari-Chéri m'a prêté sa jolie voiture confortable et j'ai roulé, 3h de route quand même!

Pour introduction, ce texte de Rudyard Kipling, pris sur le blog du "delit maille"

Si quelqu'un veut savoir pourquoi nous sommes morts, dites leur: parce que nos pères ont menti. 

the common form, 1918

et l'explication de Madame Delit:

Bon. Pourquoi Rudyard Kipling, on nous a demandé plein de fois. 
Alors...
Rudyard Kipling, au début de la guerre, c'est déjà un auteur connu reconnu, admiré, respecté. Un Prix Nobel de littérature en 1907, le Livre de la Jungle, des nouvelles, des poèmes. Une référence. Quelqu'un qu'on écoute. 
Au début de la guerre, il fait partie du Bureau de la Propagande de Guerre où il se donne du mal pour inciter les jeunes Anglais à partir en guerre. Engagez-vous, rengagez-vous, il leur dit. Il croit dur comme fer à ça, la patrie, le sacrifice, l'engagement viril,  tu seras un homme ... Il ne ménage pas sa peine pour qu'ils partent par milliers, les jeunes Anglais, défendre la cause qu'il croit être la plus juste, la seule défendable. 
Et puis voilà que John, son fils unique (qu'il appelle Jack), le centre de sa vie, celui pour qui il a écrit If, ce John-là est réformé deux fois pour myopie. 
 
Ca, chez les Kipling, ce n'est pas possible. Pas pensable. Quand on est anglais, quand on est un homme, quand on est Kipling, en 1914, on s'engage, on se rengage. 
John a dix-huit ans. Il aime les boîtes de nuit, les parties de campagne dans le Sussex, il aime les voitures, les motos. Il n'aime pas trop trop lire, mais  écouter les histoires que son écrivain de père lui raconte, ça oui, il aime Jack. Il aime les mondanités, le cricket, les choses pas très importantes. 
Heureusement que Rudyard est une personnalité, qu'il a des relations. En intervenant auprès de Lord Roberts, le commandant en chef de l'Armée Britannique, colonel des Irish Guards,  il réussit à faire enrôler John. 
 Rudyard est rassuré, son fils sera un homme. 
Et c'est comme ça que six semaines après ses dix-huit ans, John est mort à Loos en Gohelle. La dernière fois qu'il a été vu, c'était au deuxième jour de l'attaque et John-Jack qui aimait le cricket et les mondanités  hurlait à l'agonie. Un obus lui avait explosé le visage. 
Toutes les certitudes de Rudyard Kipling ont explosé le même jour. Jusqu'à sa mort en 1936, il a cherché partout à Loos les traces de son fils. Sa montre, sa plaque, les témoignages de ceux qui auraient pu le voir, n'importe quoi qui pourrait lui donner des nouvelles de son John-Jack. Il n'a jamais trouvé. 
Have you news of my boy Jack ? When d'you think that he'll come back? Has anyone else had word of him? 
 
Jusqu'en 1936,il a traîné ses tonnes de culpabilité et de responsabilité en Artois, au milieu de la plaine où étaient morts Jack et tous ces hommes qui l'avaient écouté. Engagez-vous, rengagez-vous, il leur avait dit, et ils l'avaient écouté. 
Voilà. 
C'est pour ça Kipling. 

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Une anecdote rigolote :arrivée à l'heure du déjeuner, j'ai voulu manger à la cafétéria du musée, tenue par Meert, une référence!Je commande une salade et....j'attends, j'attends, j'attends...pendant ce temps, appareil photo sur la table, j'en profite, je photographie et puis, j'écris dans mon carnet, j'envoie des textos...Ma salade arrive à peu près 1/2 h après! je renonce à commander un dessert et un café et arrivée à la caisse, le serveur m'offre gracieusement une gaufre (justement si j'avais commandé un dessert, c'est ce que j'aurais pris). Je me demande s'il ne m'a pas prise pour une chroniqueuse ou une blogueuse culinaire, c'est vrai qu'en plus étant seul, ça fait plutôt genre "je travaille"!

En tous cas au musée de la piscine, il n'y a pas que les soldats du delit maille, il y a aussi les sculptures et peintures de la collection permanente et plusieurs autres expos temporaires. L'une d'elles m'a particulièrement plu, celle de Nathalie lété, en voici quelques photos;

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Petite balade à travers le musée

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le jardin et la terrasse de la cafétéria

 

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le bar art déco, j'adore!

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et son plafond!

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Quelle beauté n'est-ce pas?

Et, fait amusant, c'est la première fois que je vois ça: des gardiens très impliqués, ils regardent les gens, leur parlent et surtout, regardent ce qui est exposé, ce devait être une nouvelle expo, ils scrutaient attentivement des oeuvres, inouï pour moi qui suis habituée aux gardiens parisiens qui sont blasés devant les oeuvres du Louvre ou du musée d'Orsay!

Au revoir !

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Je ne résiste pas à cette dernière photo, tout spécialement pour ma copine Flo-Goumy qui m'a donné de belles idées de visites que je n'ai pu faire hélas mais ce n'est que partie remise!

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                  Bon, je reconnais que le 27° n'a pas duré très longtemps mais 21° au plus bas quand même!j'étais dehors sans veste!vive le nord!

 

 

 

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Commentaires
E
Oh merci pour la visite! J'aurai tellement aimé la voir cette expo mais alors c'est beaucoup beaucoup trop loin!<br /> <br /> Qu'est ce que tu as bien fait de faire la route... tu en as pris plein les yeux!<br /> <br /> Le délit maille ça devrait être étudié à l'école! Et cette piscine... quelle merveille!
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S
passionnant !!! j'ai dévoré ton article, pleuré dans ma tête en imaginant le désespoir de kipling, et me suis régalée de tes clichés. et dire que j'étais à roubaix la semaine dernière... si, si... Ma Grenouille y habite pour ses études à Lille...<br /> <br /> bises<br /> <br /> senami
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L
merci pour cette belle visite, tu m'as donné envie!
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O
Merci pour cette découverte! J'avoue j'aurai adoré trainer mes guêtres avec toi pour cette visite!
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T
Cela fait des mois que je cherche du temps pour aller enfin visiter ce superbe musée dont tu nous fais un superbe reportage...Mais il y a toujours des priorités qui passent avant !<br /> <br /> Je vais en faire MA priorité, na.<br /> <br /> Bises
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